Surmonter un deuil : Aider les autres à accepter leur deuil

Par Pamela Blair, Ph. D.


Un décès s'est produit et vous lisez cet article, car vous désirez aider un ami ou un membre de votre famille qui est triste, désorienté et désemparé. Souvent, nous ne savons pas comment nous identifier à une personne en deuil ou nous devenons éventuellement épuisés d'être autour d'une personne qui est triste. Leur deuil peut sembler si accablant que vous pourriez vous sentir enclin à vous détourner de la situation. Peut-être avez-vous peur de dire la mauvaise chose ou peut-être qu'un décès vous rappelle certains souvenirs ou peurs. Vous savez que si vous vous détournez ou que vous posez un mauvais geste dans un tel moment, vous pourriez endommager la relation que vous avez avec la personne en deuil ou causer plus de peine. Vous voulez aider, mais vous ne savez pas par où commencer.

Aider un ami en deuil ne sera pas une tâche facile. Mais, il y a des choses pratiques que vous pouvez faire pour démontrer votre soutien. Gardez en tête que le plus grand soutien que vous puissiez offrir est d'accompagner votre ami ou proche à travers cette épreuve difficile. Vous pourriez avoir besoin de donner un peu plus de vous-même, d'être plus patient, de donner plus de temps et d'amour que vous ne l'avez fait auparavant. Naturellement, vous vous sentez concerné et désirez aider de façons précises. Avec un peu de chance, cet article vous aidera à vous sentir moins dérouté dans votre défi d'aider votre ami à naviguer sur les océans inconnus de la tristesse et à travers les courants forts du deuil. Vous avez l'opportunité d'être une ressource précieuse de bon sens lors en ces moments extrêmement difficiles.

Questions pratiques

Tandis que les expressions d'amour et les mots gentils voudront dire beaucoup pour la personne en deuil, offrir de l'aider à gérer certaines questions pratiques dont il faut s'occuper dans un délai raisonnable non seulement lui indique combien elle compte pour vous, mais lui assure qu'elle n'est pas seule dans son deuil.

Organisez des équipes d'aide

Les personnes qui ont perdu un proche ont dit que si elles devaient repasser par là, elles assembleraient des équipes d'amis et de membres de la famille pour s'occuper de diverses tâches. Dans son livre intitulé « Mom Minus Dad », Jameison Haverkampf décrit ce qu'elle nomme une « équipe énergie » pour prendre en charge certaines tâches et apporter l'énergie dont la personne en deuil manque. Par exemple, peut-être qu'une personne peut s'occuper de la tâche de noter les cadeaux de nourriture, les dons aux organismes de charité et autres services reçus afin que les membres de la famille puissent envoyer des mots de remerciement lorsqu'ils sont prêts.

Haverkampf dit : « Les membres de l'équipe énergie peuvent en premier rassembler les autres membres et la famille pour discuter des besoins de la famille et des demandes spéciales et pour se présenter entre eux. Cette rencontre peut aussi être un moment de remue-méninges pour faire une liste des personnes supplémentaires qui pourraient se joindre à l'équipe. En organisant cette rencontre, la famille peut indiquer ses souhaits à tous en même temps, libérant leur énergie pour s'occuper de leur deuil et de leurs autres besoins. »

Vous pouvez offrir de coordonner la rencontre et d'accueillir les participants, surtout si la famille et les amis viennent de l'extérieur de la ville pour les funérailles. Tandis que les amis et la parenté viennent offrir leurs condoléances, vous pourriez servir d'intermédiaire entre les personnes en deuil et les visiteurs. D'autres gestes utiles sont la gestion de la nourriture que les amis et les voisins apportent, répondre au téléphone et voir à l'organisation des choses.

Qu'est-ce que la personne décédée aurait souhaité?

Bien que ceux qui décèdent d'une mort lente peuvent avoir des testaments et avoir partagé avec les survivants leurs dernières volontés en matière de funérailles et d'enterrement, parfois une personne qui décède soudainement n'a jamais eu la chance de verbaliser ses souhaits. Ceci devient un fardeau supplémentaire pour les proches puisqu'ils doivent faire des arrangements en présumant ce que la personne aimée aurait souhaité. Avec vos propres émotions mises au défi, ces décisions deviennent encore plus difficiles. Il peut être utile de rassembler un groupe d'amis proches et de membres de la famille pour discuter calmement de comment ils « pensent » que la personne aurait souhaité que l'on se souvienne d'elle. Bien que leur avis puisse être pris en compte, en toutes circonstances il est toujours préférable de laisser la décision finale au conjoint ou aux plus proches parents.

Faites une liste

Vous pourriez envisager d'aider la personne en deuil à faire une liste des choses qui doivent être faites. Elle pourrait inclure tout, du paiement des factures à l'arrosage des plantes. Aidez-les à prioriser les tâches par ordre d'importance et ensuite vous et vos amis ou la famille pourrez offrir d'aider avec ce qui est le plus important. Peut-être que la personne en deuil a un calendrier sur le réfrigérateur ou un calendrier en ligne qui indique les rendez-vous auquel vous pouvez vous référer. À moins qu'ils soient en lien avec les funérailles ou très importants, vous pourriez offrir de les reporter ou de les annuler pour eux.

Afin de vous aider à commencer une liste, voici certaines choses qui ont besoin d'être traitées dans un délai raisonnable :

• Informez la famille et les amis. Le carnet d'adresse de la personne décédée peut être utile.
• Si elle avait des enfants, leur école (ou camp de vacances) doit être informée.
• Contactez leur avocat et/ou exécuteur testamentaire (si vous savez qu'il existe un testament). S'il n'existe pas de testament, contactez un avocat pour obtenir un avis.
• Choisir une maison funéraire pour faire les arrangements.
• Si vous avez choisi les dons à un organisme de charité au lieu de fleurs, informez le public.
• Contactez les journaux et publiez l'avis de décès et les informations pour les funérailles.
• Contactez la famille et le célébrant ou le conseiller.
• Obtenez des copies multiples du certificat de décès de la ville ou des autorités concernées.
• Contactez les compagnies d'assurance (elles auront besoin d'un certificat de décès).

Occupez-vous des petits détails du quotidien

Un décès a eu lieu, mais les tâches quotidiennes requièrent toujours de l'attention. La personne en deuil a toujours besoin de manger, de retourner ses livres à la bibliothèque, de faire son lavage, de remplir le lave-vaisselle et de payer les factures. Faites le tour de la maison de la personne et aidez-la à s'occuper de tâches, même les petits gestes peuvent faire une grande différence. Vous pouvez aider en garnissant les armoires et le réfrigérateur de nourriture saine, déjà préparée ou facile à préparer. Faites du lavage, promenez le chien, nourrissez le chat ou faites quelques courses afin que les personnes en deuil puissent se reposer.

Gérez les appels téléphoniques, les lettres et les courriels

Vous pourriez souhaiter aider la personne à faire les appels téléphoniques initiaux à la famille immédiate et aux amis. Après cela, il y aura les informations à propos des funérailles et les détails à propos de l'heure et de l'endroit à partager. Partager ces informations est une autre façon pour vous d'aider.
Immédiatement après le décès, offrez de contacter toutes les personnes que la personne aimée souhaite aviser. La famille immédiate est habituellement informée à propos du décès rapidement après qu'il se soit produit, mais il y a des amis et des parents éloignés qui doivent aussi être avisés. Ces appels peuvent être accablants pour une personne en deuil. Faire ces appels peut être un cadeau précieux pour votre ami.
Un flot d'appels entrants, de cartes et de courriels peut arriver à la maison de la personne en deuil. Vous pouvez offrir de prendre les messages, de vérifier (envoyer) les courriels et de répondre au téléphone. En général, les gens qui offrent leurs condoléances en personne ou au téléphone ne s'attendent pas à parler directement avec la famille, mais ils sont désireux d'offrir leur sympathie. Vous pouvez aider à consigner ces contacts dans un cahier que votre ami ou la parenté pourra regarder lorsqu'il aura l'énergie. Ou, vous pouvez les informer de qui est à la porte ou de qui appel et ils peuvent prendre la décision de répondre ou non.

Qu'en est-il des enfants?

Si la personne en deuil a de jeunes enfants, vous pourriez offrir d'en prendre soin, soit chez eux ou chez vous. Ou, trouvez une gardienne responsable. Bien qu'il soit dans la nature des parents d'aider et de prendre soin de leurs enfants, dans ces moments pénibles, ils pourraient à peine avoir assez d'énergie pour prendre soin d'eux-mêmes. Gardez en tête que les enfants peuvent eux aussi être en deuil et selon leur âge, ils peuvent avoir besoin d'un parent ou des deux. Dans les deux cas, il est très important de considérer leurs besoins. Les très jeunes enfants ne comprendront pas le concept de ce qu'est la mort ou le deuil des gens autour d'eux. Par contre, les bambins un peu plus âgés et même les bébés percevront la tension et le stress. Les enfants plus vieux et les adolescents pourraient exprimer de la colère ou s'isoler. Ils pourraient vouloir être avec leurs amis au lieu de la famille. Donnez-leur de l'espace et guidez-les avec tendresse. Essayez de ne pas les pousser dans des situations qui pourraient les rendre inconfortables ou plus confus.

Aidez avec les mots de remerciement

À un moment donné après les funérailles et l'enterrement de la personne aimée, votre ami aura besoin de s'occuper de la tâche des mots de remerciement pour les gentillesses et les dons. Vous pourriez offrir d'aider, peu importe comment, avec les mots de remerciement (acheter les cartes, les adresser, coller les timbres, les apporter au bureau de poste).

Soyez prêt à vivre des émotions

Tous les humains ont des sentiments. Des premiers pleurs d'un bébé au dernier regard d'une personne mourante vers ses amis et sa famille, notre réponse première au monde qui nous entoure est teintée par les émotions. Que ce monde nous semble amical ou effrayant, beau ou laid, plaisant ou désagréable, cela a un impact sur notre façon d'approcher les autres et influence vraiment tout ce que nous faisons. Les membres d'une même famille et nos amis les plus proches, placés dans les mêmes situations, réagiront de façons très différentes. Nos émotions sont une réponse à notre expérience et le décès d'une personne aimée peut engendrer une grande variété de celles-ci.

Prenez vos repères auprès de la personne en deuil

Que faites-vous si une personne vous repousse lorsque vous tentez de l'aider? Respectez-vous leurs souhaits lorsqu'elles disent : « Je veux rester seule »? Il est important de respecter leurs choix et de leur donner de l'espace pour un moment. Mais prenez des nouvelles régulièrement.
D'abord et avant tout, prenez vos repères auprès de la personne en deuil. Par exemple, si elle utilise l'humour, comme plusieurs le font pour faire face aux situations difficiles, vous pouvez rire ensemble. Si elle est assise en silence, vous pouvez alors vous asseoir en silence à ses côtés.

Écrivez un mot personnel

Une carte de sympathie achetée au magasin exprimera vos condoléances et votre préoccupation, mais il n'existe pas de substitut pour un mot personnel ou une lettre personnelle. Si vous vous demandez quoi dire, considérez partager un souvenir préféré ou une anecdote à propos de la personne décédée. Écrivez à propos de leurs qualités particulières et ce que vous aimiez à propos d'elle. Vos mots seront un cadeau d'amour que votre ami ou votre proche en deuil pourra chérir.

Soyez présent

Votre présence aux funérailles est importante. En tant que rituel, les funérailles vous donnent l'opportunité d'exprimer votre amour et votre préoccupation. Tandis que vous rendez hommage à une vie vécue, vous avez une chance de soutenir vos amis et la famille en deuil. Lors des funérailles ou du service commémoratif, un toucher de votre main, un regard rempli de sympathie ou un câlin en dit souvent plus long que n'importe quels mots.

Si c'est possible, ne faites pas qu'assister aux funérailles et disparaître ensuite. Essayez de rester disponible après aussi. La personne aimée en deuil pourrait avoir plus besoin de vous dans les jours ou les semaines qui suivent le décès qu'au moment de ce dernier. Même une visite rapide ou un appel téléphonique dans les semaines après les funérailles est habituellement apprécié.

Aidez avec la prise des décisions

Votre ami ou la personne aimée doit prendre plusieurs décisions durant les premières semaines qui suivent un décès. Vous pouvez être une bonne oreille et de bons conseils. Faites attention de ne pas prendre toute la place au point de l'exclure du processus. Essayez d'éviter les jugements. Évitez de dire à la personne comment réagir ou comment gérer ses émotions ou une situation. Dites-lui que vous la soutiendrez dans ses décisions (pourvu qu'elles ne soient pas destructrices) et que vous l'aiderez de toutes les façons appropriées.

Considérez rester proche pour une semaine ou deux afin de l'aider à prendre les décisions les plus difficiles. Écoutez ses craintes et prêtez-lui une épaule sur laquelle elle peut s'appuyer. Rappelez-vous, il peut être difficile pour elle de demander de l'aide. Elle pourrait essayer de paraître forte et pourrait ne pas savoir exactement ce qu'elle a besoin de faire, car son énergie émotionnelle est amoindrie, particulièrement durant les premières semaines ou les premiers mois après le décès.

Permettez-lui de raconter son histoire

Les conseillers qui dirigent des groupes d'entraide pour personnes en deuil entendent plusieurs histoires de deuil et de chagrin. Chaque expérience est complètement différente, malgré tout, lorsque les participants partagent leurs histoires, les liens qu'ils créent entre eux sont immédiats et profondément réconfortants. Peu importe où nous nous trouvons dans le processus de deuil, nous avons sans aucun doute l'habileté d'être un soutien, car nous reconnaissons le chagrin d'autrui. Ce sentiment de lien relationnel et d'acceptation est vital à notre guérison spirituelle et émotionnelle — et cela ne nécessite pas nécessairement une formation professionnelle pour s'entraider.

Dans son livre « The Fruitful Darkness », l'anthropologue et psychologue, Joan Halifax, dit ceci de nos histoires collectives et personnelles : « Les histoires sont nos protecteurs, comme notre système immunitaire, nous défendant contre les attaques d'aliénation débilitantes... Elles sont le tissu conjonctif, entre la culture et la nature, le moi et les autres, la vie et la mort, qui tient le monde ensemble, et dans leur verbalisation, l'âme est stimulée et reprend vie. »

Dans le classique « Reaching Out », Henri Nouwen, écrit que bien que notre propre histoire : « peut être difficile à raconter, pleine de déception et de frustrations, de détours et d'inaction... c'est la seule histoire que nous ayons et qu'il n'y a pas d'espoir pour le futur lorsque le passé n'est pas confessé, non entendu et incompris. »

La personne en deuil pourrait avoir besoin de raconter son histoire en détail encore et encore. Il peut être difficile d'être patient lorsque vous entendez les mêmes détails pour la troisième ou quatrième fois, mais c'est l'une des façons la plus nécessaire et efficace pour traverser un deuil.

Suggérez des groupes d'entraide

À un certain moment, la personne aimée pourrait avoir besoin du soutien d'autres personnes qui peuvent comprendre la profondeur de sa douleur. Dites-lui que vous ne suggérez pas un groupe d'entraide parce que vous êtes fatigué de leur deuil. Dites-lui que vous aimeriez qu'elle élargisse son réseau d'entraide pour inclure des personnes qui seraient plus disponibles et qui pourraient mieux comprendre.

Groupes d'entraide en ligne

Vous pourriez aussi diriger votre ami vers l'internet. Certains des endroits les plus populaires de l'internet sont les forums de discussion qui offrent du soutien en lien avec le deuil où une personne peut écouter ou lire les histoires des autres et partager comme elle souhaite. Elle peut aussi rester anonyme. Un autre avantage est que la personne en deuil peut chercher de l'aide à n'importe quel moment lorsqu'elle en a besoin — même au milieu de la nuit alors qu'elle hésiterait certainement à vous contacter. Faites des recherches, trouvez ces groupes pour votre ami en deuil ou partagez les informations d'un que vous avez fréquenté dans vos moments difficiles.

Il n'existe pas de mots magiques

Lorsque nous aimons une personne, il est difficile de voir qu'elle souffre et même les personnes les plus attentionnées peuvent dire la mauvaise chose. Nous pourrions vouloir dire : « Je sais comment tu te sens, » ou « peut-être que c'était pour le mieux. » Aucun mot ne peut effacer ou minimiser efficacement la douleur à laquelle votre ami ou une personne aimée fait face. Ceci pourrait vous contrarier. Par contre, votre rôle primaire est de simplement « être présent ». Essayez de ne pas vous inquiéter à propos de ce que vous devez dire, soyez seulement une présence sur laquelle il peut compter lorsqu'il en a besoin.
Les mots qui suivent, de Molly Fumia dans « Safe Passage », expriment de belle façon l'acte d'être présent : 

« Je vais pleurer avec toi, dit-elle en chuchotant, jusqu'à ce que nous n'ayons plus de larmes. Même si c'est pour toujours. Nous le ferons ensemble.

Voilà qui était... une simple promesse de rapprochement. L'alliance d'amour du deuil et de l'espoir qui bénit notre rupture et notre retour vers le bien-être. »

Certains mots ou certaines phrases seront extrêmement douloureux à entendre pour la personne aimée en deuil. Les clichés et les banalités dénigrent la peine en offrant des réponses simples à une réalité extrêmement difficile. Les commentaires du genre : « Le temps arrange les choses, » « Vous pouvez être reconnaissant pour tellement de choses » ou « Vous devez être soulagé qu'elle ne souffre plus » ne sont pas utile et ils peuvent même rendre le deuil de votre ami plus difficile.

Mettez de côté vos croyances religieuses, spirituelles et personnelles

Vous pourriez avoir besoin de mettre de côté votre système de croyances personnelles lorsque vous essayez d'aider la personne en deuil. Peut-être que votre système de croyances est une philosophie comme « tout arrive pour une raison » ou « Dieu a un plan » ou « il est dans endroit meilleur ». Bien que ces idées et ces croyances peuvent être utiles pour certains ou dans d'autres circonstances, ce n'est pas le moment pour les lieux communs philosophiques ou religieux. Vos pensées de ce type peuvent même engendrer de la colère chez la personne que vous essayez d'aider. Il est très important dans un moment comme celui-ci d'être à l'écoute et attentif aux traditions de la personne décédée et de sa famille. Pour honorer la personne décédée, souvent les survivants doivent trouver des compromis. Si vous n'êtes pas certain de la meilleure façon d'offrir votre soutien lors d'une décision difficile concernant les croyances religieuses ou personnelles, il vaut mieux encourager le recours à un membre impartial du clergé, à un médiateur ou à un travailleur social. Très souvent, le directeur de funérailles peut être un conseiller rationnel qui saura calmer les situations difficiles.

Si vous êtes un membre de la communauté religieuse de la personne en deuil, vous pourriez les rencontrer dans la congrégation ou leur parler après autour d'un café. Encore une fois, veuillez être attentif à leur état d'esprit. Et essayez d'éviter de les consoler avec des lieux communs religieux ou des références bibliques. Bien que ces mots puissent réconforter certaines personnes, les références religieuses et les banalités ne sont généralement pas utiles lorsque la personne en deuil pose des questions difficiles comme « Pourquoi moi? », « Pourquoi lui? », « Pourquoi Dieu a fait ça? », etc. Vous n'avez pas à fournir une explication à ce qui s'est produit. Pour plusieurs, être en paix avec la question « pourquoi » est une grande étape du processus de deuil. La personne aimée doit répondre à ces questions à son rythme. Soutenez-la et encouragez-la lorsqu'elle réfléchit à ces questions.

Émotions conflictuelles

Peut-être que la personne aimée est soulagée ou contente que le décès se soit produit. Aussi difficile à entendre que cela puisse être pour vous, n'essayez pas de diminuer sa douleur. Encore une fois, il vaut mieux juste écouter et offrir votre compréhension sans jugement.

Aidez-la à comprendre et à gérer ses émotions

Aidez la personne en deuil à comprendre qu'elle traverse une des expériences les plus traumatisantes qu'une personne peut vivre. Elle se sentira vulnérable, exténuée et faible et il est impératif que vous l'encouragiez à se concentrer sur ses propres besoins.

Elle sera certainement distraite durant les premières semaines. Sa mémoire à court terme peut être perturbée. Plusieurs personnes disent avoir de la difficulté avec des tâches simples. Perdre ses clés, oublier où nous allons quand nous conduisons et avoir un long temps de réaction est très commun. Rappelez-lui qu'elle a besoin de prendre des précautions spéciales durant cette période et qu'elle devrait probablement éviter de conduire et toutes autres activités durant lesquelles ces distractions pourraient causer des blessures.

En fait, une autre façon pour vous d'aider est d'offrir vos services de chauffeur lorsque la personne en deuil doit aller quelque part, particulièrement lorsqu'elle fait face à des circonstances difficiles. Elle aura des rendez-vous et pourrait avoir besoin de naviguer en territoire inconnu, physiquement et émotionnellement. Avoir un ami en qui ont peut avoir confiance disponible pour nous conduire et rester à nos côtés l'aidera à se sentir moins seule.

Dites le nom de la personne décédée

Souvent, les personnes qui désirent aider seront gênées de prononcer le nom de la personne décédée — elles ne veulent pas causer plus de peine. Par contre, celles qui ont perdu quelqu'un désirent habituellement parler de la personne décédée et elles aiment entendre son nom dans le contexte des arrangements funéraires, des souvenirs et dans plusieurs autres situations. Elles aimeront habituellement entendre une anecdote positive ou des histoires drôles à propos de la personne aimée, car cela ramène la personne disparue dans leur quotidien pour un moment.

Utilisez le nom de la personne décédée soit dans une note personnelle ou lorsque vous parlez à votre amie ou la personne aimée. Entendre son nom peut apporter du réconfort et cela confirme que vous n'avez pas oublié qui elle était et combien elle comptait pour votre ami.

Contactez-les

Bien que cela puisse être troublant de voir votre ami ou une personne aimée s'éloigner des gens et interrompre ses activités, c'est une situation temporairement normale. Il rejoindra le monde lorsqu'il sera prêt.

Dans l'intervalle, ne vous attendez pas à ce qu'il vous contacte. Plusieurs personnes bien intentionnées diront : « Appelle-moi s'il y a quelque chose que je puisse faire. » Mais, dans les premiers stades du deuil, il peut être accablé à l'idée de prendre le téléphone ou il peut ne pas vouloir vous déranger. ll pourrait se sentir tellement paralysé qu'il pourrait ne pas savoir ce dont il a besoin. Déterminez ce que vous pouvez faire et ensuite faites-le. Vous n'avez pas nécessairement besoin d'attendre une invitation.

Un rappel tangible que vous pensez à lui, comme lui tenir doucement la main, le couvrir d'une couverture ou lui faire un câlin (demandez la permission avant) est habituellement bienvenu par la personne en deuil et très thérapeutique. Et, bien sûr, n'hésitez pas à les étreindre quand ils demandent à être tenus dans vos bras.

Soyez présent pour les événements et les dates importants.

Les événements spéciaux comme les anniversaires mettent en lumière l'absence de la personne décédée. La douleur est une extension normale du processus de deuil. Après la « période de deuil formelle » (peu importe la durée), essayez de garder contacte avec la personne en deuil. Lorsque vous pensez que c'est le bon moment, invitez-la chez vous pour partager un repas, surtout si elle est seule. Les repas sont des moments particulièrement solitaires. Dans le futur, considérez l'inviter à passer un moment avec vous lors des dates significatives comme le premier anniversaire du décès, l'anniversaire de la personne décédée ou l'anniversaire de mariage. Peut-être pourriez-vous offrir d'organiser une rencontre commémorative lors du premier anniversaire ou lors de l'anniversaire de la personne décédée.

Encouragez-le à prendre soin de lui

Le deuil touche les personnes de façon différente. Certaines personnes deviennent très actives et très occupées, tandis que d'autres peuvent devenir léthargiques, ralentir et se sentir apathiques. Manger, se reposer et prendre soin de soi sont des tâches difficiles lorsque nous sommes otage des émotions accablantes du deuil. Encouragez la personne en deuil à porter attention aux signaux de son corps. Si elle est fatiguée, elle a besoin de faire un somme, si elle a faim, elle a besoin de manger — peut être qu'elle ne peut pas manger beaucoup, mais elle a certainement besoin de garder ses forces car le deuil est difficile physiquement.

La personne en deuil pourrait sentir de la pression à propos de ce qui est « attendu » d'elle et de ce qu'elle « doit » faire. Essayez d'éviter d'utiliser le mot « devoir ». Demandez-lui ce qu'elle pense qu'elle a besoin de faire, ensuite encouragez-la à le faire.

Gardez l'œil ouvert

Avec le choc de ce qui s'est produit, votre ami ou membre de la famille pourrait désirer prendre trop de calmants ou consommer trop d'alcool. Essayez de l'aider à résister à de telles envies en lui disant que cela ne rendra pas son deuil plus facile et que les médicaments ne font que reporter le deuil. Bien sûr, il existe des circonstances extrêmes où les médicaments sont nécessaires, mais en général, aussi difficile soit-il pour vous d'en être témoin, il vaut mieux pour lui de verser les larmes nécessaires, de ressentir les vives émotions et de les exprimer au besoin. Dans le cas où il ne dort pas ou ne mange pas du tout, il pourrait avoir besoin d'une intervention médicale quelconque.

Soyez à l'affut des réactions malsaines au décès, comme les signes physiques de la dépression, une perte de poids extrême ou l'isolement social. Si votre ami semble avoir une difficulté particulière avec le processus de deuil, parlez avec un professionnel en gestion du deuil ou contactez un groupe d'entraide approprié pour voir ce que vous pouvez faire pour aider votre ami en deuil.

Retourner au travail

Si la personne en deuil est un collègue de travail, sachez qu'il pourrait avoir besoin d'un soutien supplémentaire et de compréhension pour beaucoup plus longtemps que vous pensiez. Votre collègue pourrait, de temps à autre, être distrait ou il pourrait avoir une liste de priorités différentes pour quelque temps. Bien que le monde du travail américain permette un congé aux gens en deuil, le deuil actif peut se poursuivre durant plusieurs mois.

Si vous êtes son voisin d'à côté ou habitez dans la même communauté ou si vous partagez le même bureau, vous pourriez voir la personne agir différemment, c.-à-d. rester à la maison plus souvent, être plus silencieuse ou plus active. N'hésitez pas à l'approcher et à l'encourager à parler. Mais rappelez-vous de faire preuve d'une bonne écoute. Si vous désirez éviter de passer trop de temps à être une bonne oreille, car vous avez du travail, soyez clair à propos du temps que vous avez pour écouter (c.-à-d. « J'ai environ 10 minutes — qu'est-ce que tu dirais de prendre un café? » ou « Je sais que tu as besoin de parler, l'heure du dîner serait un meilleur moment que maintenant. » )

D'un autre côté, il pourrait ne pas vouloir parler du tout. Ne vous sentez pas visé. Quelques fois, la personne en deuil a seulement besoin de réfléchir et de faire différentes choses pour s'occuper l'esprit. Elle pourrait avoir besoin de prendre une pause du travail difficile lié au deuil. Faites-lui seulement savoir que vous êtes disponible lorsqu'elle sera prête.

Si elle a perdu un enfant

« Trente ans après le décès de son fils, mon amie est toujours meurtrie quand elle pense à toutes les personnes qui lui ont fait la remarque qu'elle était chanceuse d'avoir deux autres enfants. » Auteur, Fran Dorf

Lorsqu'une personne donne naissance à un enfant ou qu'elle en adopte un, les parents s'attendent à ce que l'enfant vive plus longtemps qu'eux. Ils construisent un futur rempli de rêves, d'aspirations et d'objectifs pour leur enfant. La tâche des parents en deuil et des proches, aussi impossible que cela puisse paraître, est de reconstruire leur monde sans la présence de l'enfant et cette reconstruction peut prendre beaucoup de temps. Lorsque l'on perd un enfant, c'est comme si la lumière du monde s'était éteinte. Nous devons fous, nous traversons les journées comme un robot ou comme une statue, nous ne pouvons imaginer continuer.

Dans ces moments, il n'y a pas beaucoup de mots qui peuvent apporter du réconfort aux parents, grands-parents ou autres membres de la famille. Peu importe leur âge ou l'âge de l'enfant, il n'y a pas de décès plus dévastateur. Le décès d'un enfant est tellement inimaginable que chaque émotion et chaque pensée s'intensifie et devient exagérée, incluant le temps nécessaire au deuil. Le deuil parental peut durer 10 ou 20 ans — ou toute une vie. Par contre, ceux qui le traversent et s'épanouissent malgré cette épreuve inimaginable sans devenir amers sont des individus très forts et très aimants.

Quoi dire

La première fois que vous voyez votre ami après le décès de son enfant, la meilleure chose à faire est de simplement offrir un câlin ou un toucher et de dire : « Je suis tellement désolé ». Aucun autre mot n'est vraiment acceptable. Ne dites pas « Tu peux avoir un autre enfant. » Un jour, un autre enfant pourra lui donner du bonheur, mais il ne remplacera jamais celui qui est décédé.

Votre ami ou la personne aimée peut éprouver une grande culpabilité à l'idée de ne pas avoir été capable de protéger ou de guérir son enfant ou petit-enfant. Cette grande culpabilité est normale. Il peut éprouver un sentiment d'échec personnel, qu'en tant que parent, il « n'était pas à la hauteur. » À un certain point, vous pourriez être en mesure de l'aider en rejetant ses croyances négatives à propos de lui-même. Rappelez-lui que les paroles négatives et les récriminations à son propre égard ne serviront qu'à rendre sa douleur insoutenable. À moins qu'il ait intentionnellement fait du mal à son enfant, il est très acceptable de dire ce que vous admiriez de son style parental et qu'il n'aurait pas pu faire mieux.

À un certain point, les parents peuvent devenir douloureusement conscients que presque personne ne mentionne le nom de leur enfant. Ils ont très envie de l'entendre. Même s'ils pleurent lorsqu'ils vous entendent le prononcer, c'est parce qu'ils aiment vous l'entendre dire. Une autre chose que vous pouvez faire est de partager vos souvenirs de l'enfant et de les écouter quand ils partagent les leurs.

Quand ils sont obsessionnellement fâchés

Bien que la colère soit un stade normal du processus de deuil, c'est souvent plus intense quand une personne perd un enfant — colère contre Dieu, l'hôpital, le docteur — une partie de cette colère peut même se diriger contre vous, leur meilleur ami. Si vous trouvez qu'ils sont obsédés par leur colère, incapables de fonctionner calmement après quelque temps, alors ils doivent être encouragés à trouver une façon de canaliser leur colère dans quelque chose de constructif ou de créatif, comme la création d'une bourse d'études ou un organisme de charité. Vous pourriez offrir votre aide pour l'organisation de cela.

Relations en péril

« Le décès d'un enfant... prive les parents de ce qu'ils aiment le plus, isole les partenaires l'un de l'autre et les rend sourds aux cris de leurs autres enfants, » indique Barbara Rosof dans son livre « The Worst Loss. » Il est important de rappeler aux personnes en deuil qu'il existe d'autres personnes dans leur famille immédiate et cercle rapproché qui sont aussi en deuil et ont un immense chagrin. Les frères et sœurs de l'enfant décédé doivent recevoir une attention spéciale et avoir du temps pour faire leur deuil. Il est important que chaque parent reconnaisse ce stress et trouve des moyens pour le gérer.

Un des plus grands défis pour l'équilibre d'une relation amoureuse est la perte d'un enfant. Retrouver l'équilibre peut prendre deux à trois ans. Comprendre et respecter les différences du style de deuil de chacun est extrêmement important. De plus, gardez à l'esprit que les hommes et les femmes ont tendance à vivre leur deuil de façon très différente. Les hommes sont plus enclins que les femmes à internaliser leur deuil et à changer de sujet lorsqu'on leur demande comment ils vont. Par contre, ne tenez pas pour acquis qu'ils ne sont pas sensible à votre compassion juste parce qu'ils ne démontrent pas extérieurement leurs émotions.

Une autre complication ou un autre défi pour l'équilibre du mariage peut être la tendance à se blâmer ou à blâmer le conjoint. Par exemple, dans le cas d'un décès par accident en présence d'un seul parent, le parent absent peut porter un blâme injustifié. Dans ce cas, tout comme avec une émotion très forte ou destructive, vous devez trouver une aide professionnelle. « Compassionate Friends » est une organisation qui offre des groupes de soutien spécifiquement lié au deuil d'un enfant. Avec plus de 500 chapitres à travers le pays, vous trouverez certainement un groupe près de chez vous.

Ce qu'il est le plus important de se rappeler c'est que votre ami ou la personne aimée aura besoin de beaucoup de temps pour retomber sur ses pieds. Vous aurez besoin d'être extrêmement patient avec lui au long de chaque jour qui l'amène un peu plus loin à travers son deuil. Il fera de petits pas et un jour, quand il sera prêt, il sourira et rira de nouveau. Permettez-lui d'aller à son rythme. À un certain moment, vous pouvez lui rappeler que ce n'est pas manquer de respect à son enfant s'il choisit d'être bien et d'être de nouveau heureux un jour.

Le temps ne guérit pas toutes les blessures

Chacun gère son deuil différemment et à son propre rythme. Il n'y a pas d'échéancier exact, pas de règles quant à la durée. Votre ami ou la personne aimée vivra de longs et difficiles jours de deuil. Sans aucun doute, vous le trouverez, d'une certaine façon, changé. Certains seront bien pour un temps et ensuite, un an plus tard, ils retomberont pour une journée ou une semaine alors que la réalité de la perte leur apparaitra. Ils pourraient sentir qu'il n'y a pas d'issue à la douleur. C'est normal pour eux de ressentir que la vie n'a pas de but ou de sens pour un temps. À un certain point, leur vie continuera et ils y reprendront leur place.

Nous ne sommes jamais tout à fait « en paix » avec les deuils les plus profonds de nos vies, nous apprenons à vivre avec et à les incorporer dans nos vies en tant que pages de nos histoires. Avec votre gentillesse, votre compassion, votre compréhension et vos attentions, éventuellement votre ami ou votre parent, quand il sera prêt, réinvestira dans une nouvelle vie. Ce pourrait être un réinvestissement public (c.-à-d. établir une fondation ou une bourse d'études) ou ce pourrait être un réinvestissement privé (c.-à-d. un changement d'objectifs ou d'intérêts, un changement de priorités).

Si c'est possible, essayez de vous engager pour 13 mois de soutien. Après le chagrin initial, il y a le premier anniversaire du décès qui est un moment particulièrement émotionnel. Votre ami appréciera un coup de téléphone ou une note manuscrite avec vos pensées lors de l'anniversaire du décès, de mariage, de naissance ou en tout temps durant l'année qui suit le décès. Si vous ne savez pas quoi dire, une simple carte avec les mots « Je pense à toi » aidera.

Soyez empreint de compassion

Donnez à votre ami ou à la personne aimée la permission d'exprimer ses sentiments sans peur d'être critiqué. Évitez de dire « Je sais comment tu te sens, » car vous ne le savez pas. Ils ont besoin de faire l'expérience de toute la souffrance, de toute la tristesse et de toute la douleur qui se présente. Reconnaissez que les larmes et la colère sont naturelles et une expression appropriée de la douleur associée avec un décès.

Essayez de ne pas avoir d'attentes que la personne gère son deuil comme vous ou certains autres que vous avez connus. Certaines pourraient soupirer, geindre ou crier, d'autres pourraient être en colère pour plus longtemps que vous pensez qu'elles devraient. Les montagnes russes émotionnelles seront parfois difficiles à expérimenter, mais votre soutien sera l'un des plus grands cadeaux qu'un être humain puisse offrir à un autre.

En règle générale, avant d'aborder quelqu'un qui est en deuil, rappelez-vous un moment où vous ont été consommés par votre propre tristesse. Qu'est-ce qui vous a aidé et qu'est-ce que vous ne vouliez pas entendre? Que souhaitiez-vous que l'on fasse pour vous? Faites cela pour votre ami et vous en aurez fait assez.

Ressources

Si après avoir lu cet article vous avez toujours des inquiétudes et des questions à savoir comment être le plus utile lorsqu'une personne de votre entourage est en deuil, il existe un nombre de livres qui peuvent être particulièrement utiles. Voici une courte liste :

• Blair, Pamela D. et Noel, Brook, « I Wasn’t Ready to Say Goodbye: Surviving, Coping and Healing After the Sudden Death of a Loved One, » édition mise à jour, Sourcebooks, Inc., 2008
• Cerza, June, « How Can I Help?: How to Support Someone Who Is Grieving, » Kolf Fisher Books, 1999
• Frigo, Victoria, « You Can Help Someone Who’s Grieving: A How-To Healing Handbook, » AuthorHouse, 2000
• GriefNet (ressource en ligne) — ceci est une communauté en ligne comprenant près de 50 groupes de soutien par courriel et deux sites Web : www.griefnet.org
• Haverkampf, Jamieson, « Mom Minus Dad: The Essential Resource Guide for Busy Adults with a Newly Widowed Parent, » Blooming Women Press, Atlanta, GA, 2008
• Shaw, Eva, « What to Do When a Loved One Dies: A Practical and Compassionate Guide to Dealing with Death on Life’s Terms, » Writeriffic Publishing Group, 2005

À propos de l'auteur

Pamela D. Blair, Ph.D est psychothérapeute, conseillère spirituelle et coach de vie avec une pratique privée à Hawthorne, New York. Dr Blair a fait plusieurs apparitions en tant qu'experte à CBS TV, elle est l'auteur de « The Next Fifty Years » et elle a coécrit le classique à propos du deuil « I Wasn't Ready to Say Goodbye » (Sourcebooks, Inc.) ainsi que « Living with Grief: A Guide for Your First Year of Grieving » et « You're Not Alone: Resources to Help You Through Your Grief Journey. »