Née en 1933, Isabelle grandit au cœur du quartier de la Petite Patrie à Montréal. Diplômée de Droit en 1957, elle reçoit la Médaille du Gouverneur Général pour sa performance académique exceptionnelle.
Elle épouse André Lapointe avec qui elle a quatre enfants. Elle se consacre ensuite au droit social et familial, tout d’abord comme avocate à la toute nouvelle Aide juridique à Montréal, où la défense des citoyens les plus démunis lui tient à coeur. Elle passe ensuite à la Commission des Affaires sociales, puis complète une scolarité de Maitrise en Droit, avant de travailler au service juridique de l’Ordre des infirmières du Québec. Elle est Juge au Tribunal de la Jeunesse de 1991 à 2002. Ses collègues saluent ses qualités professionnelles et humaines, son humour et son entrain.
Citoyenne engagée, Isabelle se consacre tout au long de sa vie à plusieurs causes: l’accès élargi aux études supérieures, les droits et la protection légale des femmes et des enfants, la déconfessionnalisation scolaire, et la sauvegarde de la Forêt de Saraguay, sont au nombre de ses contributions.
Isabelle laisse dans le deuil ses enfants : Louis (Solange Fournier), Michel (feu Marie Danielle Boucher), Anne, Jean-Martin (Lucy Goode), ses petits-fils Simon (Kritee Gujral) et Thomas (Assa Diop-Mena) et leur mère Dominique Amyot, son arrière-petit-fils Léo, son ex-époux André Lapointe, ses neveux et nièces Mathieu, Nathalie, Alain, Jean, Evelyne et Yves, son ex-beau-frère Pierre Lapointe et ses filles Marie-Hélène, Geneviève, Véronique.
La famille recevra vos condoléances au Centre Funéraire Côte des Neiges, le 28 mai prochain à compter de 11 heures. Une réception sera offerte après le service religieux et la mise en terre.
RSVP : [email protected]
Vos témoignages de sympathies peuvent se traduire par un don à la Fondation Québécoise des Sociétés Alzheimer ou à la Fondation des maladies du Cœur.
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Isabelle Lafontaine - In Memoriam
Née en 1933, fille de Noémie Lacoste et René Lafontaine, Isabelle grandit au cœur du quartier de la Petite Patrie à Montréal, avec ses frères et sœurs (feu)Gilles, Jacques et (feu)Louise, et sa tante (feu Claire Lacoste). Lectrice précoce et assidue, déclamatrice de versets irrévérencieux devant le joyeux auditoire de ses oncles et tantes, ses talents de communicatrice et d’animatrice se développent très tôt.
Bien que d’origine modeste, elle est admise au Collège Marguerite Bourgeoys où elle complète son cours classique, son intelligence et sa vivacité lui ayant valu le soutien des religieuses de la congrégation Notre-Dame. Après une année en Philosophie et Rhétorique, Isabelle se distingue lors de ses études de Droit à l’Université de Montréal. Diplômée de 1957, elle reçoit la Médaille du Gouverneur Général du Canada pour avoir maintenu la plus haute note pour chacune de ses trois années de droit. Elle reçoit aussi le Mérite d’argent pour sa participation exceptionnelle aux activités de son association étudiante (l’AGEUM).
Ces honneurs sont soulignés dans certains journaux... tout comme un événement dont elle tient la vedette à l’automne 1956. Elle y prend l’identité fictive de la « célèbre » actrice française Michèle Boudet, dont le passage à Toronto, avec apparition annoncée à un match de football, est l’occasion d’un tirage. Une «réception intime avec danse» en compagnie de la Star, au Royal York Hotel, est promise à l’heureux gagnant. Les billets s’envolent! Les étudiants torontois ignorent tout de la blague à grand déploiement que leur fait leur propre association, avec l’aide de l’AGEUM. Les profits du tirage vont au United Access Drive de l’Université de Toronto.
Isabelle épouse André Lapointe et séjourne en Inde et en Égypte. Quelques années plus tard, de retour au Québec et leurs quatre enfants ayant bientôt l’âge de raison, Isabelle entreprend une carrière en droit social et familial. La protection légale des citoyens les plus démunis lui tient à cœur. Elle débute comme avocate au tournant des années 1960-70, participant à la mise sur pied de la toute nouvelle Aide juridique. Elle passe ensuite à la Commission des Affaires sociales, puis complète une scolarité de Maitrise en Droit, avant de travailler au Service juridique de l’Ordre des infirmières du Québec. Elle est nommée Juge au Tribunal de la Jeunesse en 1991 et prend une retraite bien méritée en fin d’année 2002. Ses collègues rendent hommage à ses qualités professionnelles et humaines, à son humour et à son entrain.
Citoyenne engagée, Isabelle se consacre avec passion à plusieurs causes, tout au long de sa vie. À l’Université, elle s’engage dans son association étudiante : secrétaire à la rédaction, elle contribue au journal Quartier Latin ; elle tient aussi un rôle important au sein du groupe de pression qui adresse à Maurice Duplessis un mémoire sur l’accession aux études universitaires (épisode narré par L’Histoire des trois de Jean-Claude Labrecque).
Son engagement féministe et social est constant et multidimensionnel, les femmes constituant l’essentiel de ses sujets de lecture, de recherche, et la majorité de ses clientes en droit familial à l’Aide juridique, à une époque où le principe des pensions alimentaires, ou son application, restent encore aléatoires.
Au tournant des années 70-80, au porte-à-porte, elle éveille son voisinage à la menace de projets de développements immobiliers en hauteur visant la Forêt de Saraguay. Avec le groupe de pression Sauvons Saraguay, elle lutte pour la préservation de la Forêt, devenue aujourd’hui aire protégée, intégrée au réseau des grands parcs de Montréal. Ayant à cœur la déconfessionnalisation scolaire, elle s’implique à la fin des années 80 dans le dossier de l’École Notre-Dame-des-Neiges.
Séparée en 1988, Isabelle mène de front ses responsabilités professionnelles et les rénovations de sa résidence. Elle apprend l’espagnol, planifie et réalise plusieurs voyages autour du monde. Sa curiosité et son amour des cultures étrangères se manifestent de sa jeunesse à sa maturité. Elle renoue en 2007 avec un ancien camarade de la faculté de Droit, feu Claude Lauzon. Elle réussit à entraîner Claude dans plusieurs de ses voyages et partage avec lui dix années de bonheur, trop vite passées.
Sa foi chrétienne, discrète mais sincère, ne s’impose jamais : ouverte aux autres croyances, confessions et convictions, elle reste fidèle à un esprit de diversité et de laïcité, loin de tout ce qu’elle nomme « bondieuseries ».
Isabelle aimait jouer, déclamer, célébrer, rire et faire rire, briller. Cet élan lui était vital. Elle provoquait l’émerveillement en apparaissant dans toute sa splendeur aux fêtes de Noël pour accueillir ses convives. L’amour ébloui qu’inspiraient ces visions féériques aux petits enfants que nous étions, restera parmi nos souvenirs d’enfance les plus chers.
Salut Isabelle !
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v.1.9.6