

Poète
Moi qui ai tant écrit au sujet de la mort, m’y voici franchissant le seuil.
Vais-je retrouver mon grand amour et époux, Régis Mathieu, dont le départ a creusé une profonde douleur, lui qui jamais cessé de m’accompagner et m’encourager dans l’écriture ; mes chers parents, Roger Stanton et Françoise Gamache, ma sœur Madeleine tant aimée, et ma courageuse fille Geneviève dont les trente dernières années avec la Sclérose en plaque ont été un parcours de combattante? Mystère jamais résolu de l’au-delà…
Tristesse de quitter mes enfants si ardemment désirés, Bernard, Michel et Marie-Hélène Risi qui, malgré les aléas parfois douloureux de la vie, ont été comme la mer, avec son calme d’huile et ses hautes marées ; vos « maman » auront été les plus beaux des poèmes. Mes petits-enfants David Gourdeau-Risi, Alexandra Lavoie, Catherine et Isabelle Risi ainsi qu’Élie Blanchet-Risi en qui j’espère pour la suite du monde. Mes sœurs Michèle, Françoise, Danielle et son compagnon de vie, Hervé Anctil, qui se souviendront de moi avec tendresse, je le sais.
Ma pensée va aussi à la famille de Régis, notamment André (Véronique Brisson) et Danielle (Marc Read).
Je suis profondément redevable aux poètes du Québec et d’ailleurs dont les livres m’ont tant nourrie, ainsi que reconnaissante envers mes éditeurs des dernières années, Les Heures bleues et les Écrits des Forges, de même que ma précieuse agente littéraire et amie Marie-Pierre Laëns.
Un chaleureux adieu aux êtres bienveillants qui ont croisé ma route en suivant notamment de près ma poésie. J’emporte avec moi les horizons de l’Isle-aux-Grues, son silence et sa lenteur, sources de créativité.
Le dépôt de mes cendres dans l’urne commune où m’attend mon bien-aimé, et le recueillement de nos proches sur notre tombe au cours des semaines à venir, voilà ce que je souhaite.
Merci de vous unir en pensée à ce moment ultime. Et de lire un poème en levant un verre à notre mémoire.
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v.1.18.0